En appel contre la décision du Tribunal correctionnel de Flandre orientale, division d'Audenarde du 27 février 2024, dans une affaire de diverses infractions aux réglementations CITES, sur la protection des espèces et sur le bien-être des animaux en Région flamande de Belgique, la Cour d'appel de Gand a condamné le prévenu à une amende totale de 40.000 euros et une interdiction définitive de détenir des animaux. La Cour a jugé qu’il détenait illégalement de nombreux oiseaux, tortues et reptiles protégés, ainsi que des filets et des cages illégaux, et qu'il avait causé des dommages importants et réels à la nature et à la biodiversité.
La Cour s’est référée aux motivations du juge de première instance et a confirmé la compensation financière, calculée en utilisant la méthode BIOVAL. La Cour a déclaré que la réintroduction du même nombre d'oiseaux étant interdite par le Règlement flamand sur les espèces du 15 mai 2009, une compensation financière était la seule voie de restauration possible et que cette « compensation financière rétablissait la situation juridique ».
Le défendeur a été condamné à verser une compensation financière d'un montant total de 62.545,06 euros au Fonds flamand pour l'environnement et la nature (MINA-fonds) dans un délai de 6 mois, sur le fondement de l'article 16.6.6 du décret de la Région flamande du 5 avril 1995 relatif à la politique générale de l'environnement. Ce fonds public reçoit tous les montants des amendes et indemnités à des fins de restauration de la nature. La Cour a réduit l'indemnisation financière accordée par le juge de première instance pour le geai eurasien (Garrulus glandarius) de 1.500 euros par spécimen, précisant que cet oiseau peut être combattu dans des conditions strictes pendant une partie de l'année.